la plus solide tout à la fois, et si le café du Yaman veut échapper au monopole de son altesse, il désertera Mokha et prendra le chemin de la ville anglaise. — Pour le moment, la route d’Aden n’est pas aussi sûre que celle de Mokha ; mais les Anglais y mettront bon ordre.
Dans ce précis très succinct, je n’ai eu d’autre but que de donner une idée sommaire des Arabes considérés dans leurs rapports actuels avec les Turcs et les Anglais. J’ai supposé tous les antécédens connus, quoique je sache fort bien qu’ils ne le sont pas de la généralité des lecteurs. Les évènemens qui ont amené l’état de choses dont je m’occupe se trouvent relatés en grande partie dans l’ouvrage de M. Félix Mangin intitulé : Histoire de l’Égypte sous le gouvernement de Mohammed-Aly.
Tout ceci n’est qu’une introduction à la relation de mon premier voyage en Arabie. Dans cette relation et les suivantes, je présenterai les faits selon l’ordre purement fortuit de leur apparition à mes yeux. Un ouvrage méthodique sur l’Arabie supposerait des connaissances qui ne peuvent s’acquérir que par un long séjour dans le pays où je viens de fixer ma résidence.