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REVUE DES DEUX MONDES.

trôle de l’Amirauté, et pour chacune des années de 1814 à 1835, le nombre et le tonnage des bâtimens à vapeur appartenant au Royaume-Uni et à ses diverses possessions :

Bâtimens. Tonneaux.
1814. 2 456
1815. 10 1,633
1816. 15 2,612
1817. 19 3,950
1818. 27 6,441
1819. 32 6,657
1820. 43 7,243
1821. 69 10,534
1822. 96 13,125
1823. 111 14,152
1824. 126 15,739
1825. 168 20,287
1826. 248 28,958
1827. 273 32,490
1828. 293 32,032
1829. 304 32,283
1830. 315 33,444
1831. 347 37,445
1832. 380 41,669
1833. 415 45,017
1834. 462 50,735
1835. 558 60,520
1836. 600 67,969

On voit par ce relevé qu’en six ans, de 1831 à 1836, l’Angleterre a doublé la force de sa navigation à vapeur. On jugera mieux encore de l’accroissement qu’y a pris ce mode de navigation, en comparant, sous le rapport de leur mouvement commercial, les deux époques indiquées ci-dessus.

En 1830, le tonnage des bâtimens à vapeur, à l’entrée et à la sortie, pour les divers ports de la Grande-Bretagne (il ne s’agit ici que des bateaux anglais), était de 2,265,500 tonneaux.

En 1836, ce même tonnage s’élevait à 5,385,000, c’est-à-dire qu’en six ans il s’était accru de près de 140 pour 100.

Sur ce nombre de 5,385,000 tonneaux, le commerce avec l’étranger entrait pour 380,000 seulement ; c’était donc près de 5 millions de tonneaux appartenant au commerce intérieur et de cabotage[1].

Si l’on porte la comparaison sur le mouvement de l’un des ports de la Grande-Bretagne, de celui de Londres, par exemple, on a les résultats suivans, pour 1830 et 1835 :

En 1830, il est entré dans le seul port de Londres 361 bâtimens à vapeur[2],

  1. On n’a pas compris dans cette énumération les bâtimens entrés ou sortis sur lest, ou qui, ne portant que des voyageurs, ne sont pas assujétis aux droits de douanes.
  2. Il s’agit ici des entrées, lesquelles peuvent être multiples pour le même bâtiment, et non du nombre réel des bâtimens mêmes.