sion de M. Sue, bien qu’elle ait hâte de le compter parmi les écrivains et de le rayer de la liste des improvisateurs, il ne lui est pas permis cependant d’identifier l’intention et l’action. M. Sue a voulu faire un livre sérieux, il ne l’a pas fait. Tout en lui tenant compte du louable dessein qu’il avait conçu, nous ne pouvons nous dispenser de l’éclairer sur les fautes qu’il a commises. Il ne peut mettre en outre la loyauté de nos reproches ; s’il veut bien descendre en lui-même, interroger sa conscience, il reconnaîtra qu’il a été jusqu’ici récompensé au-delà de ses mérites, et qu’il n’a rien fait encore pour obtenir une renommée de quelque durée. Si l’auteur d’Atar-Gull et de la Salamandre, de la Vigie de Koatven et de Latréaumont avait dès à présent sa place marquée parmi les premiers noms de l’art contemporain, le public serait coupable d’une grande injustice C’est à l’étude, c’est au travail qu’appartient légitimement la renommée ; le devoir de M. Sue est donc de mériter par l’étude, par le travail, l’approbation et les suffrages de ses juges.