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paux articles exportés de la Suisse en 1835, que le Journal du Commerce a publié :


Venant de la Suisse pour l’étranger.
Étoffes de coton (perkales, mousselines, mouchoirs) 
17,000,000 fr.
Rubans 
16,000,000 fr.
Etoffes unies de soie 
6,000,000 fr.
Horlogerie 
3,000,000 fr.


Venant de la Suisse pour la France.
Chevaux et bestiaux 
1,000,000 fr.
Peaux et laines 
1,000,000 fr.
Beurre et fromage 
700,000 fr.
Bois à brûler et de construction 
3,000,000 fr.
Cendres et regrets d’orfèvres 
700,000 fr.
Rubans 
1,700,000 fr.
Horlogerie 
800,000 fr.
Chapeaux et tissus de paille 
400,000 fr.


Notre industrie manufacturière n’a pas à redouter, autant qu’elle le croit, la concurrence de la Suisse ; ce qui le prouve, c’est que nous fournissons à ce pays pour près de 3,000,000 d’étoffes de soie, pour 4,000,000 d’étoffes de laine, et pour 1,500,000 francs de toiles de coton imprimées. Il ne sort guère des petits ateliers, des ateliers de famille établis dans les cantons, que des produits communs, des rubans unis, et des étoffes légères, que la Suisse produit avec un avantage de 10 p. 100 sur les fabriques de Lyon et de Saint-Étienne. Réduisez les impôts de consommation, douanes, impôts indirects et octrois, et vous mettrez Lyon de niveau avec Bâle et Zurich.

En 1835, le commerce suisse présenta au gouvernement français, par l’organe de M. Louis Jaquet, une série de réclamations qui tendaient à obtenir le retour pur et simple au tarif impérial. Ces réclamations ont été admises par les dernières lois de douanes, en ce qui concerne les chevaux et l’horlogerie. Il reste à mettre sur le même pied les étoffes ainsi que les bestiaux, et à corriger les formalités onéreuses qui sont encore imposées chez nous au transit[1]. Mais nous ne considérons toute réduction dans les ta-

  1. « L’Allemagne, l’Autriche, les états sardes, ne présentent point les mêmes difficul-