Page:Revue des Deux Mondes - 1837 - tome 9.djvu/393

Cette page a été validée par deux contributeurs.



ILLUSTRATIONS
SCIENTIFIQUES.

iii.

M. AMPÈRE.


i.
SA JEUNESSE, SES ÉTUDES DIVERSES, SES
IDÉES MÉTAPHYSIQUES, ETC.

Le vrai savant, l’inventeur dans les lois de l’univers et dans les choses naturelles, en venant au monde, est doué d’une organisation particulière comme le poète, le musicien. Sa qualité dominante, en apparence moins spéciale, parce qu’elle appartient plus ou moins à tous les hommes et surtout à un certain âge de la vie où le besoin d’apprendre et de découvrir nous possède, lui est propre par le degré d’intensité, de sagacité, d’étendue. Chercher la cause des choses, trouver leurs lois le tente, et là où d’autres passent avec indifférence ou se laissent bercer dans la contemplation par le sentiment, il est poussé à voir au-delà et il pénètre. Noble faculté qui, à ce degré de développement, appelle et subordonne à elle toutes les passions de l’être et ses autres puissances ! On en a eu, à la fin