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DISCOURS
PRONONCÉ
DANS L’ACADÉMIE DE LAUSANNE
À L’OUVERTURE DU COURS SUR PORT-ROYAL,
LE 6 NOVEMBRE 1837.

Le cours que M. Sainte-Beuve a été appelé à donner à l’Académie de Lausanne est commencé depuis plus d’un mois. Ce cours, qui a lieu trois fois la semaine, ne se terminera guère qu’à la fin de mai. On voit combien M. Sainte-Beuve devra, au sortir de ce long et fréquent enseignement, avoir approfondi son sujet et exploré en mille sens la littérature du xviie siècle. Son ouvrage sur Port-Royal, depuis si long-temps annoncé et désiré, se trouvera donc alors, sinon rédigé dans sa dernière forme, du moins complètement assemblé dans les matériaux et dans les idées. En donnant aujourd’hui la leçon d’ouverture, qui expose l’ensemble des jugemens de M. Sainte-Beuve sur la littérature de Port-Royal, nous sommes heureux d’applaudir, pour notre part, au succès d’un cours que nous regrettons bien vivement de ne voir pas plus voisin et plus présent. L’accueil que M. Sainte-Beuve a reçu à Lausanne ne nous fait que mieux sentir cet éloignement. Au moins l’accompagnons-nous de tous nos vœux dans cette lointaine entreprise, et espérons-nous de son amitié, qu’il voudra bien tenir quelquefois les lecteurs de la Revue au courant d’un travail sérieux qui les intéresse à tant de titres.

Messieurs,

Appelé par la bienveillante proposition du Conseil d’instruction publique et par la libérale décision du Conseil d’état à professer, bien