Page:Revue des Deux Mondes - 1837 - tome 12.djvu/432

Cette page a été validée par deux contributeurs.

HOMMES D’ÉTAT
DE LA GRANDE-BRETAGNE.[1]

v.

Wellington.


Il y a, dans l’aristocratie anglaise, beaucoup de noms plus anciens, plus aristocratiques, plus féodaux, que celui du duc de Wellington ou de la famille Wellesley, dont il fait la gloire. Le nom de Wesley ou Wellesley n’est pas même originairement celui de la famille qui le porte aujourd’hui. Son véritable nom est Colley ou Cowley ; et c’est sous ce nom de Cowley, famille du tiers-état anglais, que, pendant le règne de Henri VIII, les premiers ancêtres connus du duc de Wellington se sont établis en Irlande, où ils ont acquis, eux et leurs descendans, de l’influence et de grandes richesses au service du gouvernement de la conquête. En 1728, le représentant de cette famille recueillit l’héritage d’une maison plus ancienne et plus illustre, celle de Wesley ou Wellesley, dont il prit le nom et les armes. L’établissement des Wesley en Irlande remontait à une époque très reculée, et on dit que le fondateur de la secte méthodiste, le célèbre John Wesley, était de la même famille, mais que les Wesley d’Irlande, pour ne

  1. En demandant à un écrivain anglais son concours pour une série spéciale de portraits des hommes d’état de la Grande-Bretagne, nous ne pouvions attendre d’un publiciste distingué qu’il renonçât à son sentiment national en certaines questions qu’on est habitué à juger autrement en France. Il ne faut donc pas oublier, en lisant ce portrait du duc de Wellington, que c’est un Anglais qui parle d’une des illustrations de son pays.(N. du D.)