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LES
MAÎTRES MOSAÏSTES.

DERNIÈRE PARTIE.[1]

xiii.

La brillante phalange des compagnons du Lézard fit trois fois le tour du cirque aux grands appaudissemens du public, qui s’émerveilla, non sans raison, de la belle tenue et de la bonne mine de tous ces jeunes champions. Selon les statuts de la compagnie, il fallait, pour être admis, avoir une certaine taille, n’avoir aucune difformité, n’être pas âgé de plus de quarante ans, appartenir à une famille honnête, par conséquent ne porter au front aucun de ces signes de dégradation héréditaire qui perpétuent, de génération en génération, les stygmates du vice sous forme de laideur physique. Chaque récipiendaire avait été tenu de faire ses preuves de bonne santé, de franchise et de loyauté, en buvant abondamment le jour de l’épreuve. Valerio avait pour système qu’un bon artisan doit supporter le vin sans être incommodé, et qu’un honnête homme n’a rien à craindre, pour sa réputation ni pour celle de ses proches, de la

  1. Voyez les livraisons du 15 août et du 1er  septembre.