Vous êtes impitoyable, madame ; savez-vous bien que nous nous brouillerons ?
Je l’espère bien, mais pas cette fois-ci.
Vous ne voulez pas m’aider à trouver l’énigme ?
Belle occupation ! Laissez donc cela ; on dirait que vous n’y êtes pas fait. Vous ruminerez lorsque vous serez couché, quand ce ne serait que par politesse.
Il n’y a donc plus de thé ? J’ai envie d’en prendre.
Je vais vous en faire ; dites donc que je ne suis pas bonne. (Un silence.)
Plus je cherche, moins je trouve.
Ah ça, dites donc, est-ce un parti pris de ne penser qu’à cette bourse ? Je vais vous laisser à vos rêveries.
C’est qu’en vérité je tombe des nues.
Je vous dis que c’est Mme de Blainville. Elle a réfléchi sur la couleur de sa bourse, et elle vous en envoie une autre par repentir. Ou mieux encore : elle veut vous tenter, et voir si vous porterez celle-ci ou la sienne.
Je porterai celle-ci sans aucun doute. C’est le seul moyen de savoir qui l’a faite.
Je ne comprends pas ; c’est trop profond pour moi.
Je suppose que la personne qui me l’a envoyée me la voie demain entre les mains ; croyez-vous que je m’y tromperais ?
Ah ! c’est trop fort ; je n’y tiens pas.
Est-ce que ce serait vous, par hasard ?
Voilà votre thé, fait de ma blanche main, et il sera meilleur que celui