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CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.
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14 avril 1837.



Il y a un mois, M. Guizot céda aux instances de ses amis, et vint déclarer au roi que le ministère de l’intérieur étant à sa convenance, il voulait avoir ce ministère. Les bonnes raisons ne lui manquaient pas, et les habitués de son salon, ainsi que ses organes dans la presse, ne les ont laissé ignorer à personne. M. Guizot était un homme trop considérable dans ce cabinet, pour continuer de vivre dans l’obscurité du ministère de l’instruction publique ; il était le chef réel du cabinet, il en était à la fois la tête et le bras, il lui fallait une position ministérielle proportionnée à son importance, et le ministère de l’intérieur, où se préparent les élections prochaines, était son fait. Déjà, depuis quelque temps, on s’efforçait de préparer cette petite combinaison : les confidens du ministre de l’instruction publique haussaient les épaules quand on prononçait le nom de M. de Gasparin ; son insuffisance était exposée en termes peu charitables, dans les journaux des départemens, qui se trouvent sous la dépendance du ministère, et qui en reçoivent leur correspondance toute