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été si grand ; de Vicq-d’Azyr, dont les conceptions aussi belles qu’éloquemment exprimées se sont plusieurs fois élevées jusqu’à l’anatomie philosophique elle-même ; enfin, et par-dessus tous, de Charles Bonnet et de Pallas : Bonnet, observateur aussi ingénieux que son compatriote Trembley et que notre Réaumur, penseur profond et audacieux presque à l’égal de Buffon lui-même ; Pallas, qui a tant fait pour la science par ses voyages et plus encore peut-être par ses beaux travaux sur la classification des zoophytes et des infusoires, sur l’anatomie des vertébrés, sur la zoologie générale et sur la zoologie fossile ; Pallas, dont les travaux sont si nombreux et si parfaits malgré leur nombre, que quelques zoologistes modernes ont hésité à le proclamer, en présence de Linnée et de Buffon, le premier naturaliste du xviiie siècle.

ix.

Ainsi, au moment où s’ouvre notre siècle, ou plutôt, où commence la révolution française, car l’école zoologique contemporaine a précédé de quelques années le xixe siècle ; à ce moment même dont on peut dater une ère nouvelle pour la zoologie, déjà il n’était aucune des branches de l’histoire des animaux qui n’eût été dans le xviiie siècle le sujet de quelques travaux, aucune direction dans laquelle on n’eût fait au moins quelques pas. Pour la zoologie systématique, après Linnée, Pallas, Fabricius, Muller ; pour l’étude de l’organisation, après Daubenton, Vicq-d’Azyr, Camper, Lyonnet ; pour l’observation des mœurs, après Bonnet, Réaumur, Buffon, Pallas ; pour la zoologie générale, après Buffon, Linnée, Bonnet, Pallas, il est manifeste que les voies étaient ouvertes à l’avance au xixe siècle par le xviiie. Et s’il n’en est pas de même de la zoologie fossile, de la philosophie zoologique et anatomique ; si ces deux branches doivent rester la propriété presque exclusive et la gloire principale de l’époque moderne, encore est-il juste de rappeler ici, pour l’une d’elles, les recherches de Pallas sur les grands ossemens fossiles du nord de l’Europe ; pour l’autre, les hautes conceptions de Buffon et les idées moins générales, mais mieux précisées de Vicq-d’Azyr.

Ainsi, dans quelque direction que ce soit, il est vrai de dire