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REVUE
LITTÉRAIRE
DU
PREMIER SEMESTRE DE 1836.

Si l’on veut bien accepter, comme point de comparaison, une évaluation des travaux littéraires de l’année 1835, insérée dans l’un des précédens numéros de la Revue (1er avril), nous aurons, pour l’année courante, un double progrès à signaler. On a fabriqué moins de livres ; on en a produit de meilleurs. Non pas que nous ayons à rappeler beaucoup de ces bruyans succès, qui ne laissent à la critique d’autre rôle que l’admiration ; mais nous avons compté en plus grand nombre les ouvrages solides, instructifs, dirigés vers un but utile, et qui, lors même qu’ils n’atteignent pas toute la perfection désirable, ont du moins le mérite de mettre en mouvement beaucoup d’idées. C’est ainsi qu’il faut comprendre l’amélioration littéraire que nous nous empressons de constater.

La production matérielle du semestre qui vient de s’écouler, comparé aux mois correspondans de l’année dernière, s’est affaiblie de plus d’un huitième, et cette diminution, portant principalement sur les livres tirés à plus grand nombre, peut être évaluée à dix millions de feuilles ou vingt mille rames pour la librairie seulement. Quant au journalisme, il est