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DES BARDES
CHEZ LES GAULOIS
Et chez les autres Nations Celtiques.

Les bardes gaulois n’ont laissé qu’un nom vaguement célèbre, mais point de monumens. Les bardes chantaient dans nos forêts comme les homérides sur les rives de la Grèce et de l’Ionie ; mais leurs chants sont morts avec la nationalité gauloise, l’épée romaine a coupé les vieilles forêts et moissonné la vieille poésie de la Gaule. Si l’Asie eût conquis la Grèce, aurions-nous les chants d’Homère ?

Dénués de monumens, réduits à quelques indications éparses dans les auteurs grecs et latins, tâchons de suppléer à ce qui nous manque, de compléter ce qui nous a été laissé.

Nous avons deux moyens de nous faire une idée de cette poésie gauloise, maintenant perdue :

Rapprocher et comparer soigneusement les passages dans lesquels les auteurs anciens font mention de nos bardes ;

Étudier l’institution des bardes chez d’autres nations d’origine celtique, au sein desquelles cette institution s’est conservée plus long-temps que dans la Gaule.