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DANTE,
PÉTRARQUE ET BOCCACE,
À PROPOS DE L’OUVRAGE DE M. ROSSETTI :
SULLO SPIRITO ANTIPAPALE CHE PRODUSSE LA RIFORMA, E SULLA SEGRETA INFLUENZA CH’ESERCITÒ NELLA LETTERATURA D’EUROPA, E SPECIALMENTE D’ITALIA, COME RESULTA DA MOLTI SUOI CLASSICI, MASSIME DA DANTE, PETRARCA, BOCCACIO[1]

Ce livre méritait de n’être point passé sous silence, ne fût-ce que pour la singularité de sa destinée. C’est l’œuvre d’un Napolitain, expatrié à la suite des évènemens politiques, qui a trouvé en Angleterre, non-seulement un asile, mais un emploi honorable, ayant été nommé professeur à l’université de Londres. Un livre italien, sur un sujet qui n’intéresse que l’Italie, publié en Angleterre, est

  1. Le livre de M. Rossetti a déjà donné lieu dans la Revue (livraison du 15 février 1834) à un article piquant de l’un de nos collaborateurs, M. Delécluze. Il nous a semblé qu’il ne saurait être indifférent aux esprits de plus en plus nombreux qu’intéresse Dante, d’avoir à ce sujet l’opinion du savant critique M. W. Schlegel, plus sévère d’ailleurs envers M. Rossetti que ne l’a été M. Delécluze.

    M. W. Schlegel nous fait espérer qu’il nous adressera bientôt d’autres travaux.

    (N. du D.)