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DE L’ÉMANCIPATION DANS NOS COLONIES.

planteurs des colonies françaises fassent non plus résistance à une émancipation sagement conçue et prudemment exécutée ; mais nous sommes de ceux qui pensent qu’en une matière si grave, il faut bien connaître les faits, et qu’on travaille mal au profit de la liberté, quand on viole la propriété.

Du reste, un vœu que nous devons faire en finissant, et contre lequel il est impossible qu’un homme de bonne foi ait quelque répugnance, c’est que lorsque le gouvernement se décidera à traiter directement les matières coloniales, il ne s’en rapporte qu’à lui-même, et qu’il envoie sur les lieux une commission d’enquête, chargée de vérifier les faits et d’expérimenter les témoignages. On l’a fait pour Alger, pourquoi ne le ferait-on pas pour les colonies des Antilles et de la mer des Indes, qui nous sont bien plus inconnues ?


M. de L…