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celle-ci déjà captive, sa mort au couvent des frères hospitaliers, tel est l’enchaînement bien simple par lequel l’ame du lecteur avance et s’élève avec celle du héros. Mme de Craon continuera, nous l’espérons, et avec un progrès croissant, ces applications d’un esprit brillant et sérieux, qui s’est donné de bonne heure un but au milieu des distractions de la société et de la jeunesse. Plus de sobriété dans l’idéal, plus de modération dans le descriptif, la vérité simple préférée plus souvent à la vérité poétique, ce sont là quelques-uns des conseils peu nombreux que nous voudrions persuader à son talent, à qui les qualités d’élévation ne manqueront jamais.


M. Achille Allier continue avec activité la publication de l’Ancien Bourbonnais. La douzième livraison vient de paraître. Nous devons à cette belle entreprise un examen détaillé que nous ne manquerons pas de faire, dès que nous aurons reçu un plus grand nombre de livraisons. Tous les hommes d’art et de science doivent encouragement à l’importante publication de M. Achille Allier.



La Revue encyclopédique a cessé de paraître ; les éditeurs de ce recueil ont publié dans les journaux les motifs de leur retraite. La Revue des Deux Mondes, unie depuis long-temps par de nombreuses sympathies aux doctrines philosophiques et politiques de la Revue encyclopédique, n’a pas hésité à offrir à MM. P. Leroux, J. Reynaud et à leurs amis la publicité dont elle dispose. Cet accroissement de forces permettra à la Revue des Deux Mondes, sans renoncer à la variété habituelle de ses travaux, de donner un développement plus large et plus continu aux idées de l’ordre purement politique.

Nous espérons aussi pouvoir organiser très prochainement la Revue trimestrielle des livres nouveaux, annoncée il y a quelques mois ; et grâce aux divisions établies qui seront confiées à des hommes spéciaux, la tâche à laquelle un seul homme n’aurait pu suffire, deviendra facile pour des esprits familiarisés dès long-temps avec les discussions que nous leur demanderons.

La Revue des Deux Mondes servira, à partir de ce jour, les abonnés de la Revue encyclopédique, qui sont priés en conséquence de s’adresser à nos bureaux.


F. BULOZ.