se colore d’un jaune blond comme l’or d’un épi mûr. Si elle est infidèle, elle devient noire comme du charbon, et aussitôt une odeur infecte se fait sentir.
C’est bien ; maintenant, prends ce qu’il te faut dans cette bourse, et rends-moi le reste.
Qui saura viendra, qui saura viendra.
Vends-tu si cher cette bagatelle ?
Qui viendra verra, qui viendra verra.
Que le diable t’emporte avec tes proverbes !
Je baise les mains, les mains… Qui viendra verra.
Scène III.
En quoi l’amour peut-il être une offense ? Qui est-ce offenser que d’aimer ?
N’en parlons plus, seigneur, je vous en prie.
Puisque Dieu a fait la beauté, comment peut-il défendre qu’on l’aime ? C’est son image la plus parfaite ; oui, si Dieu a créé l’homme à sa ressemblance, nul ne lui ressemble plus que vous.
Mais si la beauté est l’ouvrage de Dieu, la sainte foi jurée à ses autels ne lui est-elle pas plus chère que la beauté même ? S’est-il contenté de créer ? N’a-t-il donc pas sur son œuvre céleste étendu la main comme un père, pour défendre et pour protéger ?