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LA
COMÉDIE
AU IVe SIÈCLE.


Presque tous les écrivains qui ont traité de la comédie et de la tragédie anciennes ont cru leur tâche achevée au siècle d’Auguste. Ce n’est pas qu’ils ne connussent fort bien, pour la plupart, ce qui nous reste de fragmens et de monumens dramatiques postérieurs au ier siècle ; mais ils pensaient que ces ouvrages, comme les déclamations dialoguées qui portent le nom de Sénèque, n’avaient pas été composés pour la scène ; ils estimaient que, depuis la chute de la république, l’art des Roscius avait disparu comme la tribune et la liberté.

Cette opinion, je me hâte de le reconnaître, repose sur plusieurs faits incontestables, et dont on a seulement eu le tort, à mon avis, de tirer des conséquences trop générales et trop absolues.

Il est très vrai que la vogue dont jouirent les pantomimes au ier siè-