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PORTRAITS
DE ROME
À DIFFÉRENS ÂGES.

Première Partie.
(425-1600)

Rome n’est pas une ville comme les autres villes : Rome a un charme malaisé à définir, et qui n’appartient qu’à elle. Ceux qui éprouvent ce charme s’entendent à demi-mot ; pour les autres, c’est une énigme. Quelques-uns avouent naïvement ne pas comprendre l’attrait mystérieux qui attache à une ville comme à une personne ; un plus grand nombre affichent la prétention de le sentir, mais les véritables fidèles reconnaissent bien vite ces faux dévots et sourient en les écoutant, comme les personnes qui aiment véritablement la peinture ou la musique sourient quand certains connaisseurs se placent à contre-jour devant le tableau qu’ils admirent, ou battent à faux la mesure de l’air qui les transporte.