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REVUE DES DEUX MONDES.

— On vient de mettre en vente, chez le libraire Henri Dupuy, rue de la Monnaie, un volume in-8o, en vers, intitulé la Cité des Hommes, par M. Adolphe Dumas. Nous reviendrons sur cette publication.


On vient de placer aux Tuileries trois nouvelles statues de MM. Pradier, Debay et Foyatier. Le Cincinnatus de M. Foyatier vaut mieux que le Spartacus du même auteur ; il y a moins d’emphase dans l’attitude, moins de vulgarité dans le détail musculaire : mais rien absolument ne personnifie Cincinnatus. — Le Périclès de M. Debay n’est autre chose que le travail d’un ouvrier patient ; la tête est maigrement copiée sur un buste antique, l’ajustement est mesquin, la draperie sèchement traitée ; les nus sont d’une rondeur qui exclut toute finesse. L’expression du Périclès de M. Debay est celle d’un esclave obéissant. — Il est fort à regretter que le Phidias de M. Pradier manque d’idéalité, et que la tête en particulier soit insignifiante, car il y a dans cette statue plusieurs morceaux d’un mérite supérieur. Le bras droit est un chef-d’œuvre de modelé ; les plis du manteau ramassés sur la partie gauche du torse ont de la souplesse et de la légèreté ; mais le manteau s’ajuste mal sur l’épaule droite.


M. Berlioz donnera dimanche son dernier concert, dans la salle des Menus-Plaisirs. On sait avec quel intérêt le public a accueilli les trois séances que ce jeune compositeur a données au commencement de l’hiver. Celle qu’il annonce est de nature à vivement émouvoir la curiosité : on y entendra la Symphonie fantastique avec tous ses développemens. M. Listz s’est chargé de l’intermède ; il exécutera les variations sur la Marche d’Alexandre de Moschelès.



F. BULOZ.