DE LA COMÉDIE.
En France, à l’heure qu’il est, il n’y a pas de comédie. La rénovation dramatique tentée par MM. Dumas, Hugo et de Vigny, n’a pas encore touché ce point de la question, et, selon toute apparence, aucun des trois n’y songe sérieusement. Depuis que l’auteur de Cromwell a proclamé d’une voix dictatoriale la fusion de la comédie et de la tragédie dans le drame, il semble au plus grand nombre que la passion et le ridicule ne doivent plus désormais être séparés, mais bien alterner sur la scène, afin de ne laisser dans l’ombre aucune des faces de la réalité, aucune partie de la misère humaine, c’est-à-dire que l’idée représentée par Shakspeare et Schiller détrônerait à jamais les idées personnifiées dans Sophocle et Molière. Cela est-il vrai ? Je ne le crois pas. Qu’il plaise à quelques intelligences de ce temps-ci d’embrasser d’un