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de la nouvelle reine des Belges. Dans le même moment, les chambres lui votaient à Bruxelles la décoration révolutionnaire appelée la Croix de fer. D’honneurs en honneurs, le ci-devant rédacteur du Courrier des Pays-Bas parvint jusqu’à l’ambassade de Londres, où on l’envoya, dit-on, représenter la Belgique parce qu’il parle parfaitement anglais. J’ignore si ce fut au même titre que M. Lehon fut mis en possession de l’ambassade de Paris.

Maintenant, si à tous ces noms l’on veut joindre encore ceux des généraux Goblet et Evain, on aura la liste à peu près complète des hommes qui exercent à cette heure de l’influence sur les affaires en Belgique.

Dans ce long article, je me suis efforcé moins d’écrire une histoire des partis, de caractériser leur conduite politique et de pressentir quelque chose de leur avenir, que de fournir au lecteur des notes, la plupart inédites et recueillies sur les lieux, à l’aide desquelles il pourra lui-même étudier ce pays, dont la destinée est si étroitement liée à la nôtre. Je terminerai sans rien arguer des faits que j’ai produits : la conclusion de ceci n’est pas dans le présent. Quand les armées combattent, le champ de bataille n’appartient qu’à Dieu.


Alphonse Royer.


Bruxelles, ce 1er  mars 1835.