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les actes du conseil privé d’Angleterre ; si les neutres, en réclamant leurs droits, ont toujours rempli leurs devoirs ; si le pavillon américain n’a pas couvert mille fraudes ; si, à côté des pertes que la neutralité leur a fait éprouver, cette neutralité ne leur a pas procuré des bénéfices immenses ; si le risque n’a pas été couvert par l’espérance des avantages ; enfin si les Américains, connaissant la législation exceptionnelle de l’Angleterre et de la France, ne se sont pas exposés volontairement aux lois violentes qu’elles proclamaient, en continuant leur commerce avec ces deux nations.

De plus, la chambre, pouvoir politique, aura à approfondir cette mystérieuse affaire, presque abandonnée au temps de la restauration, et surgissant tout à coup, après la révolution de juillet, à l’abri du nom de Lafayette et d’un autre nom plus éminent encore : triste affaire, entachée d’agiotage, de pots-de-vin et de déplorables transactions.


M. P.