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REVUE DES DEUX MONDES.

trée, M. Achille Allier complète ses illustrations du Bourbonnais, par un texte nourri d’une érudition prise aux premières sources, et dans lequel il sait encadrer habilement les traditions et les légendes populaires. Déjà neuf livraisons ont paru, malgré les lenteurs inévitables attachées aux entreprises de cette nature, surtout lorsqu’elles se poursuivent loin du centre commun ; mais la patience et l’activité ne manquant pas à l’éditeur, le succès, nous en avons l’assurance, dépassera ses prévisions[1].


— Le nouveau volume de poésies publié ces jours derniers par madame A. Tastu, sera bientôt dans toutes les mains. Aussi n’est-ce pas pour appeler l’attention sur l’auteur que nous en parlons aujourd’hui ; c’est un beau sujet d’étude que la critique ne doit pas laisser échapper. Le loisir et la réflexion ne sont pas de trop, quand il s’agit de prononcer sur une œuvre de cette importance ; mais ce qu’il importe de signaler dès à présent, c’est le charme singulier qui s’attache aux pensées simples et vraies exprimées dans une langue élégante et sévère. La poésie, telle que la comprend madame Tastu, n’a rien de puéril et de sensuel ; c’est une suite d’émotions sérieuses qui s’adressent à l’ame, et négligent volontairement les distractions et les enfantillages : l’effet est moins facile, mais plus durable.


— La librairie Bellizard, rue de Verneuil, vient de publier, sous le titre de l’Inde pittoresque, un magnifique volume, que nous recommandons comme le plus beau keepsake qu’on puisse offrir pour l’année 1835. Jamais on n’avait vu chez nous des ouvrages de ce genre d’une exécution aussi parfaite. L’Inde pittoresque est en même temps un livre fort intéressant, et qui se distingue de toutes les publications de cette saison tant par sa valeur intrinsèque que par ses gravures.



F. BULOZ.
  1. On peut souscrire à l’Ancien Bourbonnais dans les bureaux de la Revue.