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L’ARÉTIN,

SA VIE ET SES ŒUVRES.


Troisième Partie[1].

Les letrres de l’Arétin.

Avez-vous intérêt à cacher votre âme, à conserver dans le monde et dans l’avenir le masque et le fard qui ont capté l’admiration vulgaire : gardez-vous bien de laisser un recueil de lettres. Fussent-elles sentencieuses et étourdissantes comme celles de Sénèque, académiques et palliatives comme celles de Cicéron, étourdies et causeuses comme celles de Mme de Sévigné, épigrammatiques comme celles de Byron, elles trahiront toujours celui qui les écrit. La forme épistolaire est, comme la conversation, pleine de révélations involontaires, d’indiscrétions inévitables ; il y a là des gestes, des signes, des affectations visibles, des circonlocutions dont on devine le but.

  1. Voyez les livraisons du 15 octobre et du 1er novembre.