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DE
L’ALLEMAGNE

DEPUIS LUTHER.


TROISIÈME PARTIE.[1]


On raconte qu’un mécanicien anglais, qui avait déjà imaginé les machines les plus ingénieuses, s’avisa à la fin de fabriquer un homme, et qu’il y avait réussi. L’œuvre de ses mains pouvait fonctionner et agir comme un homme ; il portait dans sa poitrine de cuir une espèce d’appareil de sentiment humain qui ne différait pas trop des sentimens habituels des Anglais ; il pouvait communiquer en sons articulés ses émotions, et le bruit intérieur des rouages, ressorts et échappemens, qu’on entendait alors, produisait une véritable prononciation anglaise. Enfin cet automate était un gentleman accompli, et pour en faire tout-à-fait un homme, il ne lui manquait plus qu’une ame. Mais cette ame, son créateur

  1. Voyez les livraisons du 1er mars et du 15 novembre.