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CONVERSATIONS
DE
CHÂTEAUBRIAND.

Ainsi que se devraient de le faire tous ces hommes dont l’avènement est définitif et qui appartiennent vivans à la postérité ; ainsi qu’avait fait Byron, M. de Châteaubriand écrit ses Mémoires. Maintenant qu’il est au faîte et sûr de l’avenir, voici qu’il regarde d’un œil serein les orages amassés au loin sous ses pieds ; voici que, passant la main sur les cicatrices dont la foudre a sillonné son front, il évoque les orages de ses jours passés, et que, remontant le cours de sa vie aventureuse, il ne songe plus qu’à nous en raconter paisiblement l’histoire.

Quelques rares élus, admis récemment à la confidence de ce testament poétique encore inachevé, en ont révélé déjà de merveilleux détails, et qui montrent bien d’avance que cette colonne de bronze où le grand artiste va ciselant chaque jour un nouveau