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Mont-Saint-Michel et à Sainte-Pélagie. On s’imagine qu’entre eux et la royauté c’est une affaire à mort, et qu’ils pourront se venger, une fois rendus à la liberté. C’est là l’explication véritable des répugnances de la couronne, et une des grandes difficultés du cabinet.

De deux choses l’une, ou l’on multipliera les catégories, et alors la gauche, le parti Mauguin attaquera l’amnistie ;

Ou l’amnistie sera absolue, et le roi ne sanctionnera jamais un tel projet.


P. S. Onze heures. — Le bruit courait ce soir au château des Tuileries que le ministère du duc de Bassano n’existait déjà plus.

Les causes générales que nous avons indiquées ont amené cette chute rapide :

Point de confiance de la part du roi.

Impossibilité de formuler des principes.

La non-acceptation de M. Sauzet.

La démission de MM. Teste et Passy.

La baisse à la Bourse.

M. Thiers aurait été chargé de former un cabinet.

La crise ministérielle n’aurait-elle été qu’une plaisanterie pour aboutir à la présidence de M. Thiers ?