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CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.
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14 novembre 1834.


Tous les évènemens de la quinzaine qui vient de s’écouler se résument dans le mouvement ministériel ; on vient d’en lire les différentes phases : nous nous bornerons, en conséquence, à enregistrer quelques faits nouveaux qui, depuis, ont éclaté.

Le ministère, tout incomplet, tout incertain qu’il a été pendant les premiers instans de sa nomination, s’est réuni une seule fois pour adopter un programme et formuler une déclaration de principes.

Le duc de Bassano avait fait un mot il y a trois ans ; il en a fait un autre depuis sa promotion. Il tenait essentiellement que tous deux fussent dans la déclaration de principes.

Ces mots n’ont pas été approuvés par tous ses collègues ; puis, le roi est intervenu personnellement, et sans aborder le plus ou moins d’esprit et d’à-propos des mots de M. Maret, il a fait observer qu’une déclaration de principes, un programme était toujours une chose difficile à formuler et à tenir, surtout au milieu du mouvement si variable des affaires.

Les doctrinaires travaillent le château, cherchent à faire peur au roi. Ils trouvent là de l’écho et des appuis. Tout ce qui approche Louis-Philippe tient plus ou moins à cette coterie ; les idées qu’elle défend sont les