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REVUE DES DEUX MONDES.

ROSETTE, ouvrant.

C’est vous, monseigneur ? Entrez, ma mère y est.

PERDICAN.

Mets ton plus beau bonnet, Rosette, et viens avec moi.

ROSETTE.

Où donc ?

PERDICAN.

Je te le dirai ; demande la permission à ta mère, mais dépêche-toi.

ROSETTE.

Oui, monseigneur.

(Elle rentre dans la maison.)
PERDICAN.

J’ai demandé un nouveau rendez-vous à Camille, et je suis sûr qu’elle y viendra ; mais, par le ciel ! elle n’y trouvera pas ce qu’elle y comptera trouver. Je veux faire la cour à Rosette, devant Camille elle-même.



Scène iii.


Le petit bois.


Entrent CAMILLE et le PAYSAN.
LE PAYSAN.

Mademoiselle, je vais au château porter une lettre pour vous ; faut-il que je vous la donne, ou que je la remette à la cuisine, comme me l’a dit le seigneur Perdican ?

CAMILLE.

Donne-la-moi.

LE PAYSAN.

Si vous aimez mieux que je la porte au château, ce n’est pas la peine de m’attarder.

CAMILLE.

Je te dis de me la donner.

LE PAYSAN.

Ce qui vous plaira.

(Il donne la lettre.)
CAMILLE.

Tiens, voilà pour ta peine.

LE PAYSAN.

Grand’ merci ; je m’en vais, n’est-ce pas ?