de n’en avoir pas à demander à leurs voisins. On n’a assez pour soi que de ce que l’on vend aux autres.
La Grande-Bretagne a exporté en 1832 pour
La France a vendu la même année pour
422,000 d’armes de luxe.
L’exposition de 1834 a été fort occupée de modifications introduites dans les détails des armes à feu. Le temps rendra compte de la bonté de ces changemens.
Un des arts industriels les plus arriérés en France est celui de la poterie, et nous n’hésitons pas à déclarer que la prohibition absolue de la poterie fine, en nous privant de modèles, en plongeant nos fabricans dans l’apathie, est la cause première de la décadence, ou tout au moins de l’état stationnaire dans lequel nous sommes restés. On a remarqué à l’exposition de 1834 quelques efforts et des essais plus ou moins heureux, tentés dans deux ou trois manufactures ; mais nous ne trouvons là rien qui dépasse ce que le public a pu voir, il y a plusieurs années, aux expositions des manufactures royales. La fabrication de la porcelaine, en revanche, a pris un assez grand développement. La découverte de gisemens de terres convenables, et sans doute aussi le dégoût qu’inspirent aux classes aisées l’ancienne faïence ou la terre de pipe de Creil, ont favorisé la consommation. Mais tout le monde ne peut atteindre à la porcelaine, et nous continuons à faire des vœux pour l’amélioration de nos anciennes poteries, bien persuadés que nous sommes que cette amélioration n’aura lieu que lorsque la prohibition aura été levée.
La France a exporté en 1832
Pour | 354,000 | fr. | de poterie grossière. |
224,000 | de fayence. | ||
37,000 | de grès. | ||
615,000 | |||
dont près de moitié pour nos propres colonies qui ne peuvent se fournir ailleurs, et le reste presque en entier par terre, par relation de voisinage, chez des peuples encore moins avancés que nous. |
L’exportation de la porcelaine a été de