tu as refusé de faire un tour de jardin, parce que tu voyais en moi un mari dont tu ne voulais pas. Reste ici quelques jours ; laisse-moi espérer que notre vie passée n’est pas morte à jamais dans ton cœur.
Je suis obligée de partir.
Pourquoi ?
C’est mon secret.
En aimes-tu un autre que moi ?
Non ; mais je veux partir.
Irrévocablement ?
Oui, irrévocablement.
Eh bien ! adieu. J’aurais voulu m’asseoir avec toi sous les marronniers du petit bois, et causer de bonne amitié une heure ou deux. Mais si cela te déplaît, n’en parlons plus ; adieu, mon enfant.
Dame Pluche, tout est-il prêt ? Partirons-nous demain ? Mon tuteur a-t-il fini ses comptes ?
Oui, chère colombe sans tache. Le baron m’a traitée de pécore hier soir, et je suis enchantée de partir.
Tenez ; voilà un mot d’écrit que vous porterez avant dîner, de ma part, à mon cousin Perdican.
Seigneur mon Dieu ! est-ce possible ? Vous écrivez un billet à un homme !
Ne dois-je pas être sa femme ? Je puis bien écrire à mon fiancé.
Le seigneur Perdican sort d’ici. Que pouvez-vous lui écrire ? Votre fiancé, miséricorde ! Serait-il vrai que vous oubliez Jésus ?
Faites ce que je vous dis, et disposez tout pour notre départ.