ii.
Tous les salons retentissent de la grande attaque du tiers-parti contre le ministère ; qui sait ? nous aurons peut-être le tiers-parti au pouvoir. Est-ce là un progrès dans la marche des idées ? Toutes ces attaques sont-elles bien réelles ; ne sont-elles pas un petit jeu joué comme l’année dernière ; se prolongeront-elles bien long-temps ? Quel en sera le résultat ? L’alliance de M. Guizot et de M. Thiers contre le parti Dupin est-elle bien naturelle ? Deux têtes aussi antipathiques persisteront-elles dans une commune voie, et si l’orage gronde un peu violemment, M. Thiers n’abandonnera-t-il pas M. Guizot pour serrer la main au parti triomphant et le faire arriver aux affaires ?
Au reste, il est facile de suivre l’histoire d’un parti, parce qu’il a sa bannière, ses intérêts vifs et pressans, sa langue forte et passionnée. Un parti peut se tromper, opprimer un pays, ensanglanter une cause ;