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REVUE DE VOYAGES.

du Nord. L’atlas hydrographique des États-Unis, de Blunt, est aussi fort remarquable. Mme Brué a publié successivement trois belles cartes posthumes de son mari, représentant, l’une les États-Unis, l’autre l’Amérique centrale, et la plus récente, en quatre feuilles grand aigle, toute l’Amérique septentrionale. Quant aux ouvrages descriptifs et aux voyages qui se rattachent à cette partie du monde, après le nom de Humboldt qui domine tous les autres, on peut citer ceux de Thompson, Schiede, Ward, Hardy, Warden, John Tanner et Edwin James, Darby, Luden, Hall, Flinton, Smith et Jackson, Moorson, Garden, Raffinesque, Schoolcraft, etc.

Pour l’Amérique du sud, les travaux de MM. Spix et Martius offrent la meilleure source à consulter ; outre leur carte générale en deux grandes feuilles, publiée à Munich en 1825 et 1828 (reproduite dans celle de Wieland en une feuille, Weimar 1829 ; puis dans celle de Dufour, Paris 1830), et à laquelle il faut joindre un mémoire spécial de M. Desberger (Munich, 1831), ils ont donné successivement plusieurs cartes particulières de l’Amazone et des diverses provinces du Brésil exécutées par M. Schwarzmann d’après les matériaux recueillis tant par eux que par le docteur Eschwege. D’autres cartes spéciales de quelques parties de la République Argentine et de la Colombie ont été publiées à Londres par M. Muñoz et M. Bauza. Brué faisait graver, quand la mort l’a surpris, une carte générale de l’Amérique du Sud dont l’émission sera sans doute prochaine. On attend également avec une vive impatience la publication des travaux de M. Pentland, qui ne sont encore connus que par une notice présentée par lui, depuis long-temps, à l’Académie des sciences. M. Dessalines d’Orbigny vient de rapporter en France de riches collections et de précieuses lumières recueillies chez les Patagons, les Moxos et les Chiquitos. M. Warden a donné, dans la continuation de l’Art de vérifier les dates, une histoire du Brésil, où il a inséré une description de cet empire. Enfin les noms de Miers, Lister-Maw, Auguste de Saint-Hilaire, Parchappe, Bonpland, Roulin, Boussingault et Rivero, rappellent des travaux privés plus ou moins étendus, exécutés dans ces derniers temps sur l’Amérique du Sud.

En ce qui concerne l’Asie, nulle publication n’est plus désirable que celle de la grande carte de l’Asie centrale préparée par M. Klaproth, dont on a pu prendre une faible idée par l’esquisse qu’en a tracée le graveur Berthe sur une carte d’Asie qui a paru en 1820. M. Berghaus a mis en circulation les trois premières feuilles de son atlas d’Asie, qui doit en avoir dix-huit ; ces trois cartes, que l’auteur a eu le bon esprit d’accompagner de mémoires où leurs bases sont exposées et discutées, contiennent : 1o le golfe Persique d’après les relèvemens des marins de la compagnie des Indes de 1821 à 1825 ; ces opérations ayant été continuées