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en 1831, un dépôt de convalescens près de Chirrah, à 25° 12′ lat. N. et 91° 35′ long. E., du méridien de Greenwich.

À ces documens succède un mémoire d’un grand intérêt : c’est un aperçu des progrès des découvertes dans l’intérieur de la Nouvelle-Galles du sud, rédigé par M. Allan Cunningham, l’un des voyageurs qui ont le plus contribué à l’exploration de cette partie de l’Australie ; une carte où sont tracées la plupart des lignes de route ajoute un nouveau prix à ce morceau. Tous ces itinéraires offrent dans leur ensemble un développement de plus de deux mille quatre cents lieues, et à peine font-elles connaître la septième partie du territoire compris dans les limites de la Nouvelle-Galles du sud.

Une notice de quatre pages, accompagnée d’une petite carte, est consacrée à la Nouvelle-Zélande ; l’une et l’autre sont insignifiantes, en regard des beaux travaux du capitaine Dumont d’Urville.

Nous sommes ramenés en Afrique par le mémoire suivant, qui contient le récit d’une excursion de MM. Browne, Forbes et Kilpatrick, officiers à bord du Leven, pendant la campagne du capitaine Owen. Leur but était d’explorer le fleuve Zambeze ; ils le remontèrent jusqu’à Senna, dont le lieutenant Browne détermina la position à 17° 30′ sud et 35° 38′ 8″ est de Greenwich. Les renseignemens recueillis par ces voyageurs sur quelques points de l’intérieur sont trop peu nombreux et trop vagues pour être d’une utilité réelle, et n’ajoutent que bien peu de chose à ceux publiés par Bowdich et ses devanciers.

Enfin quelques remarques sur Anegada, l’une des îles Vierges, et témoin de tant de naufrages, terminent la série des lectures faites devant la Société géographique. Leur auteur, M. de Schomburk, membre de la Société d’horticulture de Berlin, a en outre tracé une carte à grand point de ces îles, où le brassiage est soigneusement indiqué, et qui est sans doute destinée à une publicité prochaine.

La section des analyses s’ouvre par un document relatif à la géographie africaine, document communiqué par M. Leake, et que la France a droit de revendiquer, puisque ce n’est que la traduction abrégée d’une relation du voyageur Adolphe Linant, contenant la relation d’une excursion sur le Bahhr-Abyadh ou Nyl-Blanc, avec des observations générales sur cette rivière, et quelques notes sur le district compris entre le Nyl-Bleu et l’Atbarah, district qui, peut-être, fut l’antique île de Méroé. Il est à regretter que la relation de M. Linant, imprimée en entier pour l’usage des membres de l’African Association, n’ait point été reproduite intégralement dans le volume dont nous parlons.

Une analyse faite par le révérend M. Renouard, de l’essai du docteur