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REVUE DE VOYAGES.

dans la Société royale géographique de Londres, qui s’est formée à l’instar de celle de Paris dans le courant de l’année 1830.

Pleine de jeunesse et de vigueur, placée au centre d’un mouvement commercial et maritime immense, la Société anglaise est en position d’obtenir des résultats plus étendus et plus faciles que celles du continent. Néanmoins, malgré des circonstances si favorables, elle n’a encore produit, après trois années de travaux, que trois volumes, qui, tout importans qu’ils soient, présentent moins de documens nouveaux que nous n’avions droit de l’attendre. Ils sont intitulés : Journal de la société royale géographique de Londres : peut-être eût-il été plus exact et plus convenable de préférer le titre d’Annuaire ou d’Annales pour un recueil qui ne paraît qu’une fois l’an, et qui est le résultat de séances semi-mensuelles. Les matériaux y sont classés en trois sections ; la première contient les mémoires lus devant la société ; la seconde des analyses d’ouvrages ; et la troisième, sous le titre de Miscellanées, diverses pièces d’une médiocre étendue.

Déjà, dans le temps, la Revue des Deux Mondes[1] a donné un aperçu analytique des principaux travaux consignés dans le premier volume, et qui ont pour objet la colonie de Swan-River, les îles Columbretes, New-Shetland et Keeling, la navigation de la mer Noire, le voyage de Washington à Marok, et celui de Lander aux bouches du Kouara. À ces documens d’un grand intérêt géographique se trouvent réunies quelques observations du capitaine de vaisseau Parker-King sur l’extrémité méridionale de la Terre de Feu et le détroit de Magalhaens ; une notice extraite des papiers de l’intrépide voyageur Moorcroft, assassiné sur la route de Boukhara en mars 1825 ; l’analyse du voyage du capitaine Beechey dans l’Océan pacifique et au détroit de Behring ; celle de la relation d’une visite à la cour de Suède par James Burnes ; quelques remarques sur la côte d’Arracan, et diverses autres pièces d’une moindre importance.

Le second volume, qui a paru à la fin de 1832, étant à peine connu en France, si ce n’est de quelques amateurs, nous croyons devoir nous y arrêter quelques instans, et signaler les pièces principales qu’il contient. Sa partie la plus importante se compose de onze mémoires ou papers lus devant la société ; viennent ensuite quatre analyses d’ouvrages édits ou inédits, et, sous le titre de Miscellanées, dix articles de moindre étendue : en tout vingt-cinq pièces, dont nous allons signaler celles qui nous paraissent les plus dignes d’attention.

Un article préliminaire rappelle les prix mis au concours par la société ;

  1. Voyez le Numéro du 15 décembre 1831.