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LITTÉRATURE ANGLAISE.

pensée. Nous le voyons dévorant sa rage lorsque la critique l’a frappé, s’irritant contre l’infirmité qu’il ne peut guérir. Blessé au cœur, il a cru entrevoir un regard ou un sourire dédaigneux quand il s’est avancé en boitant dans le salon. Tantôt il médite avec douleur, avec angoisse sur les ruines de son bonheur domestique et de sa fortune privée ; tantôt il cherche une consolation et une vengeance dans les sarcasmes amers que le chagrin lui arrache ; jette sur un passé d’infortune un long et triste regard, ou contemple avec terreur l’abîme obscur de la vie à venir.

Quant à la Vie de Fitz-Gerald, par Thomas Moore, je ne sais trop à quel jugement je dois la soumettre, et il m’est difficile de comprendre comment l’auteur a pu sympathiser avec un homme qui voulait livrer l’Irlande à la France.


Allan Cunningham


(La suite à la prochaine livraison)