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UNE CONJURATION D’AUTREFOIS.

soins, à ta vigilance, la conservation de ses droits ; tu es le libérateur de la patrie.

CICÉRON.

C’est toujours avec un nouveau plaisir, mêlé d’orgueil, que je reçois les félicitations du sénat ; il peut à jamais compter sur mon entier dévoûment à la bonne cause et à la défense des droits de la cité !

PUBLIUS.

Reçois, consul, les remercîmens des dieux et du collége des prêtres. Ils doivent la conservation de leurs autels à ton courage et à ta vigilance ; tu es le sauveur de la patrie.

CICÉRON.

C’est toujours avec un nouveau plaisir, mêlé de respect, que je reçois les remercîmens des dieux et du collége des prêtres. Je déploirai sans cesse le même zèle pour le maintien des libertés publiques.

UN HOMME DU PEUPLE.

Reçois, consul, les humbles actions de grâces des plébéiens ; par toi Rome est délivrée de la famine, de l’incendie, de l’assassinat, de l’anarchie ; tu es le père de la patrie.

CICÉRON.

C’est toujours avec un nouveau plaisir, mêlé d’orgueil, d’attendrissement, que je reçois les actions de grâces de ce bon peuple à qui mon cœur voue un éternel amour.

CÉSAR, à Vercingetorix.

À ton tour, affranchi !

BESTIA, s’avançant.

Place ! place ! Reçois, consul…

MARCIUS.

Hors d’ici, Bestia ! Bestia ! le complice des traîtres !

BESTIA.

Je veux crier, moi : Oui, consul ! tu es le libérateur, le sauveur, le père de la patrie !

PUBLIUS, montrant Bestia.

Mort aux conspirateurs ! puisque c’est le seul qui reste, faisons sur lui justice des autres. (Il se jette sur Bestia.)

CICÉRON, l’arrêtant.

Qu’il soit pardonné !