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ACTE SECOND.



Scène PREMIÈRE.


Dans une galerie du palais de la reine.
LA REINE.

Nain, c’est assez ; ce que vous me dites me fâche, et je ne veux pas entendre de mal de lui.

TICKLE.

Comment votre grâce peut-elle me supposer une si coupable intention ! Le seigneur Aldo est un si grand poète et un si noble cavalier !

LA REINE.

Oui, c’est le plus beau génie et le plus grand cœur ! Je ne lui reproche qu’une chose, son invincible orgueil.

TICKLE.

Sous une apparence d’humilité, je sais qu’il cache une épouvantable ambition…

LA REINE.

Oh ! mon Dieu, non ! tu te trompes. Lui ? il n’a que l’ambition d’être aimé.