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MÉLANGES.

Après cinq mois de détention, la tarentule de M. Dufour ne fut plus retrouvée dans son bocal.

Dans une autre occasion, M. Dufour se donna le spectacle d’un combat singulier entre deux tarentules qu’il avait réunies dans un bocal. Après avoir cherché quelque temps à fuir, elles s’approchèrent l’une de l’autre, puis s’étant observées une minute, elles se dressèrent à la fois, se présentant réciproquement le bouclier de leur thorax. Elles restèrent quelque temps en cette position, puis se précipitèrent l’une sur l’autre, s’entrelacèrent de leurs pattes et cherchèrent dans une lutte obstinée à se piquer avec les crochets de leurs mandibules. Une fois, la fatigue fit suspendre la bataille ; mais bientôt les deux combattans qui s’étaient éloignés, reprirent leur posture menaçante, et la lutte ne tarda pas à recommencer. Une des tarentules, après avoir long-temps balancé la victoire, fut enfin terrassée et blessée mortellement à la tête. Elle devint la proie de son antagoniste qui commença par lui déchirer le crâne, et finit par la dévorer tout entière.

Baglivi avait déjà observé ces combats singuliers entre deux tarentules réunies dans une même prison.


Ce n’est pas dans le genre lycose seulement que l’on trouve des espèces remarquables par leur habileté architectonique, et le genre mygale en fournit aussi plusieurs. Telles sont la mygale recluse (mygale nidulans de M. Walckenaer), qui habite la Jamaïque, et la mygale maçonne (mygale cementaria de Latreille), qui se trouve aux environs de Montpellier. Cette dernière construit, dans des terreins inclinés, un nid qui ressemble à plusieurs égards à celui de la tarentule, mais en diffère surtout en ceci, que l’orifice, au lieu d’être simplement protégé par un rempart circulaire, se ferme exactement au moyen d’une porte à charnière dont le bord est reçu dans une feuillure de forme appropriée.

La mygale maçonne emploie une force et une adresse singulière lorsqu’on essaie d’ouvrir la porte de son domicile. Sauvages qui le premier nous a fait connaître les habitudes de cette araignée, ayant voulu une fois soulever la porte au moyen d’une épingle, éprouva une résistance à laquelle il ne s’attendait pas. Il vit l’ani-