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ACTE PREMIER.


Scène PREMIÈRE.


Une rue devant la maison de Claudio.

MARIANNE, sortant de chez elle, un livre de messe à la main. — CIUTA l’aborde.
CIUTA.

Ma belle dame, puis-je vous dire un mot ?

MARIANNE.

Que me voulez-vous ?

CIUTA.

Un jeune homme de cette ville est éperdument amoureux de vous ; depuis un mois entier, il cherche vainement l’occasion de vous l’apprendre. Son nom est Cœlio ; il est d’une noble famille et d’une figure distinguée.

MARIANNE.

En voilà assez. Dites à celui qui vous envoie qu’il perd son temps et sa peine, et que s’il a l’audace de me faire entendre une seconde fois un pareil langage, j’en instruirai mon mari. (Elle sort.)