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bronzes et d’objets de toute sorte, qui, pour honorer les tombeaux, y furent déposés dans le cours des siècles : toutes choses plus ou moins précieuses, ou par la matière, ou par le travail, et qui prouvent combien étaient multipliées les commodités de la vie, et combien étaient grandes les richesses privées, même après la perte de la liberté ; car il est manifeste, pour quiconque veut en faire la comparaison, qu’un nombre considérable de ces monumens, comme beaucoup de sculptures de Volterre, furent exécutés, par des artistes étrusques, dans le style et selon la manière usitée aux siècles de la domination romaine. Il subsistait aussi alors, dans les cités maritimes, quelque commerce d’outre-mer, qui peu à peu alla diminuant, tandis que les travaux de l’agriculteur tenaient partout ouvertes d’inépuisables sources de richesses. Mais le sort du citoyen changea bientôt et pour toujours, lorsque la propriété territoriale ayant passé en d’autres mains, l’habitant des campagnes fut contraint de cultiver comme fermier la terre qui jadis était sienne, et que, les hommes libres expulsés ou soumis à une dure oppression, la culture de nos champs fut confiée par les nouveaux maîtres à des esclaves, et à des esclaves étrangers. Cette misère extrême de la Toscane fut, au rapport de Caïus Gracchus, le motif le plus fort qui porta son frère Tiberius à proposer la loi agraire. Ni le courage cependant, ni le desir de la liberté n’étaient tout à fait éteints dans le peuple. Plusieurs villes d’Étrurie se soulevèrent dans la guerre d’Annibal ; l’esprit public se ranima dans la guerre sociale ; et dans celle de Sylla, l’Étrurie opposa de nouveau une résistance opiniâtre à la vindicative tyrannie du dictateur de Rome. À cette époque sanglante, un grand nombre de villes principales furent ou ruinées ou données en garde à des colonies de soldats rapaces, qui dissipaient scandaleusement les richesses acquises par d’iniques voies. Les familles illustres s’éteignirent ou se réfugièrent en d’autres pays. De si grands fléaux détruisaient non-seulement les restes de l’ancienne vie civile, mais encore peu à peu les monumens publics, les écrits, la littérature, les beaux-arts, en un mot l’héritage entier de la vertu des ancêtres. La science des aruspices conserva seule sa formidable autorité jusqu’au sixième siècle de l’ère vulgaire, tant le crédule Étrusque, enveloppé dans le lacet de ces