Silence ! viens avec moi, te dis-je. Tu es mort si tu n’obéis.
Où allez-vous, monsieur ?
Ne t’effraie pas ; je suis en délire. Cela n’est rien ; écoute ; je veux une chose bien simple. N’est-ce pas à présent l’heure du souper ? Maintenant ton maître est assis à sa table, entouré de ses amis, et en face de lui… En un mot, mon ami, je ne veux pas entrer ; je veux seulement poser mon front sur la fenêtre, les voir un moment. Une seule minute, et nous partons. (Ils sortent.)
Scène II.
Nos amis viennent bien tard. Vous êtes pâle, Lucrèce. Cette scène vous a effrayée.
Lionel et Damien sont cependant ici. Je ne sais qui peut les retenir.
Vous ne portez plus de bagues ? Les vôtres vous déplaisent ? Ah ! je me trompe, en voici une que je ne connaissais pas encore.
Cette scène, en vérité, m’a effrayée. Je ne puis vous cacher que je suis souffrante.
Montrez-moi cette bague, Lucrèce ; est-ce un cadeau ? est-il permis de l’admirer ?
C’est un cadeau de Marguerite, mon amie d’enfance.
C’est singulier, ce n’est pas son chiffre ; pourquoi donc ? c’est un bijou