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cipaux travaux qui ont eu pour objet la résolution de cette intéressante question, M. Gautier énonce l’opinion qu’on devrait, pour arriver à ce but, joindre aux autres moyens de recherches l’étude des météores qui s’observent de jour à travers les lunettes. « Je ne veux point, dit-il, parler ici de ces grands météores lumineux qui ont été observés quelquefois de plein jour, mais de ces petits corps brillans, d’apparence arrondie, et accompagnés quelquefois de queues ou de flammèches, passant parfois rapidement dans le champ des lunettes lorsqu’on les dirige de jour sur quelque partie du ciel. J’ai souvent eu l’occasion d’en remarquer, et plusieurs astronomes m’ont dit avoir observé les mêmes apparences. Ce phénomène s’est manifesté à moi, d’une manière très frappante, le 19 mai 1830, vers une heure après midi, par une température d’environ quatre degrés R. et après des jours d’un fort vent du nord-est. On voyait alors une multitude presque incroyable de ces petites émanations lumineuses se succéder dans le champ de la lunette méridienne de notre observatoire, surtout lorsque la lunette était dirigée au sud et à une hauteur de soixante degrés au-dessus de l’horizon. Ces corpuscules lumineux me paraissaient aller la plupart de l’ouest à l’est, mais avec des inclinaisons, des vitesses et des grosseurs diverses. Les plus gros étaient les plus rapides. Ils mettaient, en moyenne, environ deux secondes à traverser un espace angulaire de près d’un demi-degré. J’en ai observé de sept à dix par minute tout près du zénith, de seize à trente-trois par minute entre soixante et soixante-dix degrés de hauteur, et peu ou point près de l’horizon. À deux heures, ces apparences paraissaient déjà fort diminuées, et je ne les ai pas observées plus tard. Je n’ai vu nulle part qu’on se fût encore occupé d’étudier ces espèces d’étoiles filantes diurnes ; et leur examen ajouterait, ce me semble, quelques données de plus à celles que l’observation des étoiles filantes nocturnes peut déjà fournir pour une explication future de ces phénomènes. »

DÉCOUVERTE D’UNE MINE D’ARGENT AU CHILI.

L’Araucano, journal officiel, qui paraît toutes les semaines à Santiago, publiait, le 9 juin 1832, l’article suivant :

« Avis important. — Des lettres de Coquimbo, jusqu’à la date du 2 de ce mois, annoncent qu’une mine vient d’être découverte entre