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SALON


DE 1833.

PREMIER ARTICLE.


Le salon s’ouvre demain, au moins on l’assure. Pour ma part, je ne le croirai qu’après avoir mis le pied dans les salles du Louvre. J’ai toute raison de douter jusque-là ; car, de compte fait, depuis le mois d’avril 1832, c’est la septième ou huitième promesse publiée par la voie des journaux. À voir comme l’administration se joue des espérances qu’elle éveille, des curiosités qu’elle excite, et des engagemens solennels qu’elle multiplie avec insouciance et dédain, il semble que nous revenons au bon plaisir de 1760, que l’avenir et la prospérité de l’art reposent encore sur les volontés et les caprices des courtisans. Je ne vois pas à quoi sert de voter tous les ans une allocation pour l’encouragement de la peinture et de la sta-