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Il est triste partout de ne voir que le mal,
D’entonner ses chansons sur un rythme infernal,
Au ciel le plus vermeil de trouver un nuage,
Et la ride chagrine au plus riant visage.
Heureux à qui le ciel a fait la bonne part !
Bien heureux qui n’a vu qu’un beau côté de l’art !
Hélas ! mon cœur le sent, si j’avais eu pour Muse
Une enfant de seize ans, et qu’une fleur amuse,
Une fille de mai, blonde comme un épi,
J’aurais, d’un souffle pur, sur mon front assoupi,
Vu flotter doucement les belles rêveries ;
J’aurais souvent foulé des pelouses fleuries ;