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REVUE. — CHRONIQUE.

voyageur de ce nom, parti du Havre le 7 août 1826 sur le brick le Jules, capitaine Decombes, est bien le même que nous avons connu à Buénos-Ayres. Les faits que vous rapportez sont tous de notoriété publique dans cette ville, et vous les avez plutôt adoucis qu’exagérés. Ainsi, vous avez omis de dire…

Nous sommes prêts, monsieur, à témoigner, quand vous le désirerez, de l’authenticité de tous les faits que vous avez mentionnés dans votre article.

Agréez, etc.

H. Doinnel, boulevart Montmartre, no 10.
Meurice, rue de Bondy, no 17.
G. Sandrié, rue de la Chaussée-d’Antin, no 37.
Gueret-Bellemare, rue et hôtel Coquillière.
Chauvet, rue Pigalle, no 20.

3o Copie d’une lettre adressée le 6 courant, par M. Gueret-Bellemare, l’un des signataires de la précédente, à M. Guizot, ministre de l’Instruction publique, pour le prier de faire vérifier si un diplôme de naturaliste, signé par MM. les professeurs du jardin du roi, que plusieurs personnes ont vu entre les mains de M. Douville, à Buenos Ayres, en 1827, est bien authentique. Cette lettre contient, en outre, d’autres faits que, pour les raisons exposées plus haut, je ne peux reproduire ici.

4o La lettre suivante attestant que notre voyageur tenait un encan public, ou leilao, à Rio-Janeiro, à la fin de 1827 et au commencement de 1828. Cette lettre est signée, comme les précédentes, mais son auteur répugnant à livrer son nom à la publicité, je ne peux que me conformer à ses intentions.


Paris, 9 novembre 1832.

Monsieur, en réponse à la lettre que vous m’avez adressée, je ne puis que vous dire qu’à la fin de 1827 et au commencement de 1828, un certain M. Douville, arrivé de Buenos-Ayres, tenait un encan public à Rio-Janeiro. Sa maison fut bientôt fermée par je ne sais quels motifs[1]. Je regrette que ma mémoire ne me fournisse pas d’autres renseignemens que je me serais fait un devoir de vous communiquer. J’ai d’ailleurs quitté Rio-Janeiro le 10 février 1828.

Recevez, etc. M…

5o Un numéro du journal brésilien, le Diario fluminense, du 19 décembre 1827, contenant une annonce d’encan public de Douville et Laboissière. Ce numéro a été retrouvé à grande peine dans les archives de la légation du Brésil, à Paris, parmi une suite incomplète du journal ci-dessus. Il suffira pour prouver que M. Douville n’est pas parti pour le Congo, le 15 octobre 1827, comme il le prétend. Si l’on m’objectait, comme on l’a déjà fait, qu’une annonce commerciale peut être insérée dans un journal après le départ d’un négociant, je ferai observer que cela ne peut avoir lieu pour celle d’un encan qui donne rendez-vous au public pour un jour et une heure fixes, et que deux mois sont un temps trop considérable pour qu’une pareille erreur échappe à un journal, qui a, d’ailleurs, intérêt à ne pas la commettre. De mon côté, je

  1. Ces motifs, que je connais, sont du nombre des faits que je crois devoir taire.

    T. L.