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ORIGINE
DE
L’ÉPOPÉE CHEVALERESQUE
DU MOYEN ÂGE.
SIXIÈME LEÇON.iIie article.[1]

ROMANS PROVENÇAUX.



Les deux premières divisions de mon sujet ont été consacrées à donner une idée générale de l’épopée chevaleresque du xiie et xiiie siècles, tant de celle qui roule dans le cycle carlovingien, que de celle comprise dans le cycle de la Table ronde. J’ai tâché, dans ces essais, d’indiquer soit les caractères propres et particuliers de chacun de ces deux grands systèmes d’épopée, soit leurs caractères communs. Je me suis soigneusement abstenu de toute prévention, de toute conjecture, de toute hypothèse tendant à attribuer aux Provençaux la moindre influence sur la création ou la culture de ces deux grandes branches de l’épopée du moyen-âge ; je n’ai rien dit dans la vue de contester l’opinion jusqu’à présent accréditée, suivant laquelle les fictions chevaleresques des deux cycles seraient d’invention française ou normande, et dans l’un, comme dans l’autre cas, auraient été pri-

  1. Voyez les livraison du 1er et du 15 septembre.