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ADMINISTRATION FINANCIÈRE DES ÉTATS-UNIS.
À l’Union, la dette exceptée 
5 fr. 7 s.
À l’état 
19 s.
6 fr. 6 s.


Je ne prétends pas dire que ces résultats sont à l’abri de toute critique, car je n’ai pas le moyen d’atteindre à cette exactitude littérale. Mais pour tous les besoins d’un calcul général, ils sont aussi près de la vérité qu’on peut l’exiger. Mon estimation de la quotité de la population est faite d’après des principes connus. L’Union a gagné 3,218,366 âmes de juillet 1820 à juillet 1830, c’est-à-dire annuellement un peu plus de 320,000 âmes. Il est très évident que l’accroissement dans un pays nouveau comme l’Amérique est proportionnel à la population primitive et il est probable que, tandis que le chiffre d’accroissement était inférieur à 320,000 âmes dans les premières dix années, ce même chiffre était d’autant supérieur dans les dernières. En mettant l’accroissement annuel aujourd’hui à 400,000, je ne crois pas sortir des bornes de la vérité. Le recensement réel de juillet 1830 était de

12,856,497
Ajoutez 400,000
Ce qui donne 13,256,497
pour la population des États-Unis en juillet 1831.

Mes calculs sont faits sur une population moindre de 6,497. En ce qui concerne New-York, il y eut un recensement de l’état en 1825. Le résultat fut de 1,616,458. Le recensement de 1830 donna à New-York une population de 1,913,503.

1,913,503
1,616,458
297,045 , accroissement de cinq années.

C’est un accroissement annuel de 59,409. D’après le même principe, nous pouvons supposer que l’augmentation annuelle de la population de l’état suffirait pour nous donner 2,000,000 en juillet 1831.

Le rédacteur de la Revue britannique donne pour l’état de