Page:Revue des Deux Mondes - 1831 - tome 4.djvu/540

Cette page a été validée par deux contributeurs.


MARIE,
Roman[1].

IAMBES,


PAR M. AUGUSTE BARBIER[2].

Voici deux livres nouveaux, deux œuvres de poésie éminentes et originales, deux productions bien diverses et en apparence tout-à-fait contraires de deux talens réfléchis et inspirés, de deux sensibilités, on ne saurait plus antipathiques au premier coup-d’œil, et pourtant parentes au fond et presque sœurs. L’une des sœurs, la cadette je suppose, est restée recueillie en elle-même et discrète, elle s’est rattachée par un retour pieux au foyer domestique, au bourg natal, aux mœurs, au paysage du lieu, aux amours de sa blonde enfance ; elle a gardé son culte simple ; elle peut retrouver au besoin son accent du pays ; elle se rappelle encore tous les noms, et s’enferme souvent pour chanter ses airs anciens et pleurer plus à l’aise à ses souvenirs. Mais n’allez pas toutefois accorder à cette nature si fraîche éclose trop

  1. 1 vol. in-18 ; prix 4 francs, rue des Beaux-Arts, no 6.
  2. 1 vol. in-8o ; chez M. Canel, rue du Bac, no 104.